09/05/2020, par Françoise Daxhelet

Une quatrième attitude-clé favorable à l’avancée dans notre parcours de résilience face à la crise du coronavirus est notre capacité à se brancher sur le positif.

Voir les éléments positifs présents au-delà de la situation pesante que nous traversons nous permet d’entrer dans le cercle vertueux de la résilience.

Cela demande un effort conscient et beaucoup de volonté, dans ce contexte où peut dominer la peur. Cette peur, liée aux menaces objectives qui pèsent sur différents aspects de nos vies, est aussi entretenue par le traitement médiatique de la crise.

Pour ne pas sombrer dans la spirale négative du découragement ou du désespoir, nous devons être capables de relativiser la situation. Il convient de ne pas se focaliser uniquement sur les aspects douloureux ou difficiles, mais de déplacer notre attention vers certains éléments positifs qui ont peut-être été perdus de vue, occultés par les impacts du choc subi.

Voir le positif implique de cultiver notre confiance. Confiance dans le fait que des éléments positifs sont bien présents. Confiance qu’il est possible de sortir positivement de la crise. Confiance en nos capacités d’adaptation. Confiance en la valeur que toute épreuve peut avoir pour notre croissance personnelle et collective. Confiance dans le fait que l’humanité apprendra de la situation, et que tous ensemble nous pourrons en sortir plus sages et plus forts.

Une fois que nous voyons le positif, nous pouvons développer un sentiment de gratitude pour les choses qui vont bien, petites ou grandes, et pour les forces dont nous disposons pour rebondir. Nous pouvons apprécier les choses simples et cultiver l’optimisme. Progressivement, nous parvenons à voir certains "cadeaux" que cette crise nous apporte, ou les opportunités qui peuvent exister derrière les contraintes. Nous pouvons voir la beauté du "cygne noir" 🙂.

Adopter un regard positif n’est pas de la naïveté ou de l’idéalisme. Tout en restant réaliste et sans nier les aspects difficiles, cela nous permet de développer une attitude constructive, et d’avoir l’énergie nécessaire pour sortir positivement d’un événement de cette envergure.

Comme l’enseigne Monsieur Ibrahim au jeune Momo qui pense que sourire, c’est un truc pour les gens heureux : "Tu te trompes : c’est sourire, qui rend heureux". (Éric-Emmanuel Schmitt : ‘Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran’).

Dans quelle mesure réussissez-vous à vous brancher sur le positif en cette période ? Qu’est-ce qui vous y aide ? Qu’est-ce qui rend cela difficile ? Qu’est-ce que cela vous apporte(rait) d’y parvenir ?