22/04/2020, par Françoise Daxhelet

Nous l’avons vu : les trois premières étapes de notre parcours de résilience face à la pandémie de COVID-19 nous ont fait traverser une phase où nous avons surtout "subi" les événements.

Après avoir accepté la situation et nous être libérés de la charge émotionnelle liée au choc subi, nous sommes en mesure d’entrer dans la seconde phase, celle où on se reconnecte à son pouvoir d’action.

Cette étape de rebond s’appuie sur le nouveau "sens" que nous avons pu donner à la crise.

A défaut d’avoir pu empêcher ce malheur d’arriver et de produire ses effets douloureux, rebondir revient à voir comment s’y adapter et comment on pourrait l’utiliser pour qu’il produise des impacts positifs. Cela revient à voir comment on pourrait "faire quelque chose" de ce malheur. Selon le spécialiste de la résilience Boris Cyrulnik, cette stratégie permet de réduire la souffrance liée à la crise. Elle permet de faire renaître l’espoir.

Il s’agit ici d’impulser le mouvement d’adaptation. De nous concentrer sur ce que nous pouvons changer ou contrôler dans la situation. De nous reconnecter à nos facultés, qui ont pu être inhibées. De mobiliser nos ressources, notre énergie, notre capacité créative, notre agilité. De faire émerger notre plein potentiel, voire même des "super-pouvoirs" insoupçonnés.

Nous sommes ici invités à prendre des décisions pour le présent et pour le futur. A choisir avec détermination une ou des directions dans lesquelles nous nous engagerons pour traverser cette crise, mais aussi, pour préparer efficacement l’après-crise. Pour nous-même et pour la collectivité.

C’est à cette étape importante que le leader retrouve pleinement son pouvoir de leader, et sa capacité d’agir positivement avec et pour les autres.

C’est à ce moment aussi qu’on devient acteur de résilience. Il ne tient qu’à nous de nous positionner comme tel, chacun à notre niveau 🙂.

Comment s’est passée ou se passe pour vous cette étape de rebond ? Quelles décisions avez-vous prises pour la bonne gestion de cette crise et dans la perspective de l’après-crise ? Quelles difficultés éventuelles peut représenter la concrétisation de cette étape ? Comment vous y êtes-vous senti ou vous y sentez-vous ?