28/04/2020, par Françoise Daxhelet

Nous avons passé en revue 5 étapes plus ou moins successives de notre parcours de résilience face à la crise du COVID-19.

Elles nous permettent de passer d’un état de "choc" initial à la mise en place d’une stratégie d’adaptation efficace. D’une phase où on subit les choses, à une phase où on redevient acteur.

A partir d'aujourd'hui, je vous invite à mettre le focus sur quelques attitudes-clés transversales qui nous aident à franchir de manière fluide les étapes de construction de notre résilience 🙂.

Une attitude-clé importante est notre capacité à prendre du recul. Surpris, bousculés, en état de choc, envahis par un afflux d’émotions négatives, nous avons besoin de recul pour pouvoir accepter cette situation qui nous dépasse et pour nous y adapter.

S’arrêter. Prendre distance. Observer. Analyser. Interpréter. Poser un regard "extérieur", comme si nous n’étions pas "dans" la situation.

Les mesures de distanciation prises pour réduire la propagation du coronavirus nous incitent à nous mettre "en retrait" du flot de la vie dans lequel nous étions engagés. Pour beaucoup d’entre nous, cela représente une occasion inédite de ralentir.

Il n’est toutefois pas évident d’opérer cette prise de recul, étant donné l’effervescence qui tend à dominer… Cela peut demander un effort conscient, comme une recherche de silence dans le brouhaha ambiant.

Prendre du recul est nécessaire pour que nous puissions puiser dans nos ressources les moyens de faire face à la crise. Cela nous permet aussi d’être attentifs à ce que cette crise met en lumière, et de nous questionner sur le sens que nous pouvons donner à cette épreuve, pour nous-mêmes, pour notre entourage proche et pour la collectivité. Dans toutes les sphères de nos vies.

Comme le souligne B. Cyrulnik, beaucoup d’entre nous réalisent aujourd’hui qu’avant la crise on vivait dans une course permanente, dans une "culture du sprint" engourdissante. Pour que ce malheur puisse jouer un rôle positif dans l’évolution de l’humanité, cet expert de la résilience nous invite à réfléchir dès maintenant à de nouvelles manières de vivre. Afin que le "monde d’après" ne nous ramène pas à cet état d’engourdissement 🙂.

Réussissez-vous à prendre du recul en cette période ? Si oui, en quoi ce recul vous est-il bénéfique ? Quelles réflexions, quels sentiments, quelles décisions vous apporte-t-il ? En cas de difficultés à prendre ce recul, à quoi sont-elles dues et comment pourriez-vous y remédier ?