05/05/2020, par Françoise Daxhelet

L’Homme est un être social. Il se nourrit et il grandit grâce aux relations positives avec les autres, dans lesquelles il peut aimer, être aimé et se sentir utile.

Une troisième attitude-clé pour avancer dans le processus de construction de résilience face à la pandémie de COVID-19 consiste à cultiver notre dimension sociale.

Remettons à sa juste place la consigne de distanciation sociale. La distanciation requise pour freiner la propagation du coronavirus est d’ordre physique. A l’inverse, le rapprochement social et l’intensité des liens que nous pouvons entretenir avec les autres constituent un facteur positif de résilience. Se sentir entouré dans cette épreuve nous aide à la surmonter.

Avec un peu d’inventivité et de proactivité, il est tout-à-fait possible de se sentir proche des autres, malgré la contrainte de distanciation physique.

Même si le confinement en famille peut comporter l’une ou l’autre difficulté, beaucoup de personnes relatent la joie de ce temps accru passé actuellement avec leurs proches.

Plus largement, nombreux sont ceux qui ont l’élan de veiller sur les autres. Dans la distance physique, Internet, les technologies et les réseaux sociaux sont bien utiles à cet effet. Contacts réguliers, "déclarations d’amitié", réapparition de personnes perdues de vue, approfondissement de liens existants, usage fréquent du "prends soin de toi", … Ce frémissement social fait d’écoute, d’empathie et de bienveillance nous invite à partager notre vécu, nos émotions et nos besoins, en toute confiance. Et cela nous fait du bien 🙂.

On voit aussi naître de nombreuses initiatives solidaires, notamment avec les plus vulnérables souffrant de soucis de santé, de solitude ou de difficultés économiques. Aide financière, fabrication et don de masques, don de vivres, offre de services divers, … témoignent d’un regain d’entraide qui apparaît souvent en cas de catastrophe. Outre les effets positifs sur les bénéficiaires, ces actions permettent aussi aux personnes qui offrent de leur temps, de leurs ressources ou de leurs compétences, de donner du sens à l’épreuve, et de se construire un facteur de résilience (B. Cyrulnik).

Pour traverser positivement cette crise qui se présente à nous tous mais que chacun aborde avec sa situation spécifique et qui accentue aussi les inégalités, rassembler les énergies et unir nos forces dans un raffermissement des liens est sans aucun doute une stratégie gagnante 🙂.

Quel degré de proximité ressentez-vous actuellement avec les autres ? Comment faites-vous pour sentir la proximité sociale indépendamment de la distance physique requise ? Quels élans solidaires avez-vous vus ou vécus ?